Le Sacré qui est en nous

Dans la tradition scandinave, tout être humain contient une part de sacré : si le corps n’est que matériel, l’esprit, dont il est le véhicule, est d’essence subtile, c’est ce qui lui confère une importance capitale et spéciale. Il est issu du monde astral, tout comme nos Dieux, ainsi nous détenons en nous une énergie spirituelle de source commune.

Certains utilisent le terme « divin » à la place de « sacré », ce qui n’est pas tout à fait exact et prête à confusion ! Le divin est relatif aux dieux, à leur nature et à leurs qualités propres, même s’ils ont également un caractère sacré. Ce dernier mot met le point sur le côté exceptionnel, hors du commun de l’être ou du dieu.
Il est donc très improbable que les dieux soient en nous, sauf lors de rituels ou cérémonies particulières pratiquées par les personnes possédant les qualités et les maîtrises nécessaires à ces pratiques (chamanes, médiums…), et ce sur de courtes périodes. J’évoque d’ailleurs ce cas dans mon article « L’Astral, un monde dans le monde ».
Mais nous avons réellement du sacré en nous ! Ne sommes nous pas chacun unique et particulier, n’avons-nous pas un esprit singulier et doté de facultés étonnantes comme l’instinct, l’intuition, le pressentiment, (je parle bien sûr des capacités autres qu’intellectuelles, celles que l’on ne peut expliquer scientifiquement) ainsi que les dons particuliers de prescience, de médiumnité, de ressenti… et toutes sont bien nôtres, souvent innées, plus ou moins travaillées et non provoquées par un dieu, elles font partie de ce que nous sommes profondément, de notre nature, de notre essence spirituelle sacrée.
Ainsi nous sommes dépositaires de ce sacré en tant que humains vivants dans ce monde matériel, nous devons en prendre soin, le respecter et le faire grandir dans tous les aspects de notre vie. Comment me demanderez-vous ? Avec de simples règles de vie, vous répondrais-je ! En voici quelques unes :

Règle n°1 : je prends soin de mon corps et de mon esprit, avec une activité physique qui me convient et des séances de méditations, (mon corps est l’écrin de mon esprit, je dois entretenir l’un et l’autre),

Règle n°2 : je prends soin de ma famille (et des gens que j’aime), de la nature, ils constituent un repère solide, qui fournit un bon équilibre sur mon état physique, mental et spirituel, (en les aimant et en m’occupant des gens importants à mes yeux, j’accorde de l’importance à leur part sacrée, la nature me nourrit et nourrit mes dieux, je prends conscience du rôle important que je tiens ici),

Règle n°3 : je me détache matériellement de ce qui est superflu (j’accorde la priorité à ma part sacrée).

Règle n°4 : j’accorde mes actes avec mes pensées et mes valeurs morales (ma part sacrée s’exprime sous contrôle conscient),

Règle n°5 : je pratique un art (je permets à mon sacré de s’exprimer sans contrôle conscient),

Règle n°6 : je respecte ce que je suis et ce que je pense, je me vois tel que je suis sans me voiler la face (je respecte ma part sacrée),

Règle n°7 : je respecte ce que sont les autres, ce qu’ils pensent, je ne les juge pas, (je prends conscience de la valeur de la part sacrée de l’Autre),

Règle n°8 : J’évite les conflits inutiles et je règle les différends avec justesse et équité (je protège ma part sacrée, je refuse qu’on la blesse et demande réparation le cas échéant),

Règle n°9 : je mets tout en mon pouvoir pour accomplir mon destin en prenant conscience que les réussites et les échecs en font partie (je permets à ma part de sacré d’évoluer dans cette vie),

Règle n°10 : j’accepte la mort (je permets à ma part de sacré de se détacher du corps matériel dans le but de redevenir une âme complète),

Vous pouvez faire vos propres règles, vous inspirer de celles-ci si vous le souhaitez ou carrément ne rien faire du tout !
Chacun d’entre nous est important ! Vous autant qu’un ou une autre. Ne doutez pas de vos capacités, vous niez de cette manière ce qu’il y a de plus précieux en vous. Le matérialisme éloigne les hommes d’eux-mêmes et de leur nature profonde, la culture du corps et des apparences est privilégiée, le profane s’infiltre en toutes choses même dans les religions où la pratique est désacralisée, théâtrale.
Renouez avec vous, révélez votre essence, ce qui fait de vous ce que vous êtes…

6 réflexions au sujet de « Le Sacré qui est en nous »

  1. je reviens ici , voir la réponse que tu aurais fait à ma modeste participation….je prouve encore une fois ma lenteur ;)!
    merci pour la précision au sujet du sacré heurté et la recherche de l’équilibre perdu ensuite. Ce sont des domaines que je ne connais pas . J’ai été élevée dans une famille de tradition catholique, devenue fervente athée .Seul un lien spirituel a été préservé entre ma grand-mère et moi, raison pour laquelle je me suis tournée vers l’église catholique il y a maintenant 7 ans, alors que j’ai ressenti une sorte d’attraction vers le divin…..je prie chaque jour et je rends grâce à Dieu, avec Jésus pour guide…mais là encore je ne suis pas hyper-cultivée. Je vis les choses de manière intuitive.Je n’aime pas m’encombrer l’esprit avec des « données religieuses ».
    Je ressens l’énergie divine qui se promène à la messe entre les paroissiens lors des chants , lors du notre père …je ressens l’énergie dans la nature,je ressens l’énergie dans l’amour que peuvent se porter les être humains, je ressens l’énergie dans la prière….ce qui me manque actuellement c’est la gestion du passage à l’automne, puis l’hiver…j’ai l’impression chaque année que je ne tiendrais pas le coup face à toute cette énergie qui est mise en sommeil pour l’hiver.
    Comme si l’énergie divine était aspirée et stockée sous la terre…bon c’est ce que je ressens!!! Mais cela m’occasionne pas mal de lutte mentale pour faire face!!! Du coup je réfléchis à me ritualiser ces changements de saisons pour m’aider à les accepter. …je crois qu’un « peu de sacré  » me ferait du bien….ça manque tellement dans notre culture….
    Ceci étant dit, je trouve toute ton activité d’écrivain , de partage autour de ta spiritualité, tes dessins…très précieuse!!! Merci!!!

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    1. Coucou, je comprends ce que tu ressens et je vais tenter d’amorcer un début de réponse, à toi ensuite d’y penser.
      L’énergie est en toute chose, aussi dans la colère, dans la tristesse, reste à savoir quoi en faire, puisque là elle est à l’état brute. Il faut la modeler pour en faire quelque chose de beau et de fort, créateur.
      A l’automne l’énergie diminue pour passer sous la terre en hiver, il faut accepter ce repos pour la nature et pour nous, sinon nous nous épuisons. Cela ne veut pas dire qu’elle n’est plus, elle profite à d’autres, hors de notre vue, qui vont œuvrer au renouveau de la nature (visible) au printemps. Cette nature qui nous procure une grande partie de notre énergie.
      Les nordisants ont beaucoup de rituel de saisons: les solstices (dont les rites de l’avant yule en décembre) et équinoxes, la période de vernaetr qui débouche sur le jour des morts.
      Il n’y a pas chez nous de lutte contre la nature et c’est peut être ce sur quoi tu devrais te pencher: il faut accepter ses cycles car nous ne sommes pas au-dessus de ce système, nous sommes dedans.
      J’ai remarqué que les catholiques voulaient exercer un contrôle sur la nature environnante et la leur alors que vivre en osmose avec le tout est naturel et cela inclue admettre les mauvaises choses, ne pas les rejeter, mais les retourner en positifs.
      tu peux toujours farfouiller sur mon blog pour voir les célébrations des fêtes et t’en inspirer pour passer les caps des saisons!
      A bientôt!

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    1. Ce n’est pas une technique de recentrage, c’est une manière d’aborder la vie telle que la vive les nordisants. Elle permet de comprendre entre autre le principe de vengeance que peu ont compris, c’est à dire comme un droit sacré pour rétablir l’équilibre lorsque notre sacré a été heurté.

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