Julebukk, les Origines

Le Julebukk (bouc ou chèvre de Yule) est une tradition qui remonte aux temps païens anciens. Mis en forme après les dernières moissons de l’automne, ils sont fabriqués avec des épis de blé de la récolte de l’année.
Sa forme de bouc fait référence aux deux boucs qui tirent le char de Thor, Tanngrisnir (celui qui montre ses dents, c’est-à-dire qui grogne) et Tanngnjóstr (celui qui fait grincer ses dents). Thor, dieu du tonnerre, sévit grandement à la période de fauchaison, il est le feu céleste, celui dont le char va disparaitre sous l’horizon dans l’hiver et remonter après le solstice. Les deux boucs symbolisent le renouveau après chaque retour du soleil, en effet ils reviennent à la vie sous la bénédiction de Thor chaque fois que le dieu a besoin de se nourrir de leur chair.
Le blé est quant à lui symbole de fertilité, il prolifère à la belle saison et permet de nourrir les hommes, sa couleur rappelle également celle du soleil.

Cette pratique est issue d’un rituel plus ancien encore qui perdura en parallèle avec le julebukk. À l’automne on sacrifiait une chèvre et on en gardait la peau pour en faire un manteau, on confectionnait ensuite un masque avec les cornes et de l’écorce de bouleau. Les Julebukker allaient de porte en porte et recevaient des cadeaux partout où ils frappaient. Les habitants donnaient ces offrandes pour obtenir en échange la protection des Julebukker qui devaient tenir éloignés les fantômes et les esprits qui venaient tourmenter les vivants durant les longues nuits. Ceux qui ne donnaient rien n’obtenaient qu’injures et mauvaises blagues. (On peut remarquer que cette tradition recoupe celle du Joulupukki finnois.)

Avec l’arrivée du christianisme les julebukk furent intégrés à la naissance de Jésus dans la crèche et les julebukker perdirent leur fonction de protecteur et devinrent si gentils en toutes circonstances qu’ils se mirent à offrir des cadeaux.

 

julebukk
Julebukk et lutin
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Mon julebukk en corde

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