Essai

Les Conteurs du Nord de Régis Boyer

Les peuples du nord sont de grands conteurs. Sous des aspects un peu bourrus et introvertis, en privé, chacun y va de sa petite anecdote personnelle ou de grandes histoires familiales racontées depuis des générations.

Le conte servait en premier lieu à divertir, sous ces latitudes où la vie était très difficile, il permettait d’alléger le quotidien. Dans un second temps, il servait de justification, à donner un sens au monde, car le conteur nordique n’aime pas l’absurde, la magie n’a que peu de place dans les contes. Les héros n’ont pas de pouvoirs, ils sont simplement des représentants hors pair de leur lignée, par les valeurs qu’ils portent en eux. Bien sûr on y rencontre des trolls, des revenants et autres créatures fantastiques, mais eux-mêmes ne possèdent pas de caractéristiques magiques, ils font partie du quotidien, car chez les scandinaves, la frontière est mince entre notre monde et l’univers surnaturel. Le conte a également des valeurs pédagogiques, il donnait les règles pratiques de comportement. Et pour finir, il servait à contrôler, à maintenir les convenances par la dérision et l’humour.

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La Grande Déesse du Nord de Régis Boyer

La Grande Déesse est un thème courant dans tout le domaine indo-européen. Dans le nord ancien, elle n’existe déjà plus en tant que telle, mais Régis Boyer tente ici de cerner les divers aspects de cette figure dont ont hérité les dieux et déesses scandinaves ainsi que les êtres peuplant l’univers nordique comme les Mères, les Nornes, les Valkyries, les Dises ou les Vanes.
La Déesse était nécessairement la donneuse de vie, la parturiente et nourricière, elle procrée sans époux attitré (la notion de « père » n’a surgit qu’il y a 7000 ans), se reproduisant par auto-genèse. Avant que les indo-européens n’ajoutent leur touche culturelle au substrat scandinave déjà présent, la Femme régnait donc en maîtresse sur ces terres. Ce n’est qu’avec cet ajout que la notion de parité intervient : pour que la Déesse (tellurique) puisse être fécondée, on lui attribue dès lors un dieu, solaire de préférence, qui lui apportera la chaleur et la lumière printanière après le rude hiver nordique. Ensuite chronologiquement émerge l ‘Homme en tant que divinité première et essentielle.

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